tribune libre

Thursday, April 20, 2006

chronique numéro 2

Fête de la LCR, Bar-le-duc , 11 juin 2005

La fête de la Ligue a lieu sur un parking, entre la M.J.C et les barres d'immeubles d'un quartier-dortoir. Un barbecue, des tables + parasol avec des gateaux fait maison, deux frigos bières/jus de fruit. Dans un coin LE truc intéressant : un vieux camion militaire dont le plateau, curieusement surmonté d'un dais destiné à faire parapluie, constitue, en fait, la scène. Il ya une vraie sono avec un beau rack d'ampli de puissance, une grosse mixette Roland, une façade assez grosse et des retours distincts. Deux techniciens font les balances et pestent contre leur boss qui a piqué les câbles pour un autre évènement ce qui les oblige à avoir la console au mauvais endroit. Ils passeront tout l'après-midi à faire la navette entre le bout de parking devant la scène et leur installation pour se rendre compte de l'efficacité des réglages.

Bolchevita joue en premier. Cette situation comporte un avantage : le temps consacré au sound-check est conséquent. Le son est assez puissant, les voix sont distinctes, les instruments audibles, et le plein air évite la plupart des résonnances. C'est agréable. Non seulement Bolchevita sonne correct, mais en plus ils démarrent vite. Nouveauté heureuse : ils commencent par un instrumental puis enchaînent morceau sur morceau avec assurance, aidés par un retour correct. Ils jouent aussi de plus en plus vite. Cette densité du set permet des reprises de repiration au fur et à mesure que le concert avance. C'est leur deuxième concert à 5 et le nouveau guitariste est vachement plus hargneux qu'au premier. Il commence à y avoir du larsen dans Bolchevita et ça ça le fait. Pas les meilleures versions possibles pour certains morceaux, mais un concert dense qui bastonne pas mal la tronche. L'ambiance est détendue et familiale, mais le public très clairsemé, constitué essentiellement du groupe suivant et de sa bande ainsi que de quelques gosses de 8 à 12 ans qui pogotent comme des malades et s'en paieront une bonne tranche tout l'après-midi.
Ensuite un des organisateurs fait un discours expédié en 2 minutes chrono pendant que la matos change en partie pour le groupe suivant. Partizan 77 est un groupe de jeunes aux allures lycéennes. Malgré un bassiste-copain-qui-dépanne pas très à l'aise et un batteur tout frais mais motivé, ils assurent avec conviction un punk rock betteravier bien sympathique. Les méritoires tentatives de changement de rythme hardcore tomberont un peu à plat, mais l'ensemble reste fun et assez énergique.

Le set suivant est celui des Minables qui jouent sur leur propre batterie, ce qui demande un démontage plus important, ainsi que le branchement de micros supplémentaires pour cause d'instruments acoustiques. Le responsable de l'association contre l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (55) tente de nous appeller à signer sa pétition. Comme il est extrêmement bourré (bière et vin coulent à flot, tout est à 50 cts, voir gratuit pour les membres des groupes), ça tourne un peu court.
La sono passe des disques de rock lourd psyché des 70s : Gun, Hawkwind,..., tandis que les Minables installent. C'est un peu long, mais pas grave, l'ambiance est bonne, extrêment relax. Le sound check est un peu compliqué, puis sa commence, avec des interruption pour problèmes de retour. La sono s'avère limitée pour les rendus acoustiques. Les voix sont audibles, mais l'ensemble est un peu criard, avec des attaques trop percutantes. Je crois que finalement, j'aime pas les Minables. J'adhère pas à leur délire néo-musette. Ils sont carrés, mais trop sûr d'eux et leur énergie est limitée comparée à celle des groupes de rock qui ont précédé. C'est entraînant et pas mal fait, mais je trouve leur trip "parigot" déplacé, artificiel.

Tout le contraire du dernier set de la journée : un collectif de rappeurs : E.S.P (esprit sous pression), Génération 8.6 , Ruro Dako et Amazon. Les instrus sont des boucles répétitives sur Cd-R. Arrivés à la fin du morceau, ils font signe aux techniciens de passer à la plage suivante. C'est total roots et les instrus sont minimalistes, juste ce qu'il faut pour soutenir des flows convaincus, car tous les rappeurs présents sont bons à divers degrés, voire excellents pour certains. Les textes sont sensés et bien écrits, s'inscrivant dans la tradition mais dépassant les clichés. C'est une excellente surprise, très convaincante et authentique.
En résumé, un excellent concert vraiment relax avec un public très cool, qui démontre à quel point la qualité du retour influe sur l'interprétation. Les mecs de LCR de Bar-le-Duc sont ouverts et pas prise de tête pour un caramel (ce qui n'est pas le cas partout ... ). Les bolchevita ont diffusé une 12 d'ex de leur CD en prix libre. dommage que j'ai pas prévu un stock de compil DPP, ça serait surement bien parti aussi.

Quelque jours plus tard j'ai la chance d'assister à une répet du groupe dans la cave où on a enregistré l'album. Rétrospectivement, je suis plutot content du boulot parce que j'avais oublié à quel point c'est un enfer de résonnances à la con. Cette répet à 4 (ancienne formation), va dépoter monstrueusement, carrée et speedée, tt à fait dans la lignée du concert, bien que Zabos soit handicapé par une grosse grippe chopée entretemps. C'est très prometteur. Bolchevita devait jouer le 21 à nouveau avec Partizan 77, gageons que ça a du bien cartonner.

Wednesday, April 19, 2006

chronique trouvée sur le net..

journées de la décroissance / nancy 7 - 8 mai 2005
concert de clotûre :
Les Minables - Bolchevita - Sinceryman


La MJC Bazin ressemble à une cantine scolaire : carrelage , vitres , 4 gros poteaux malpratiques au milieu de la pièce, une alcôve inutile. Une résonnance de hall de gare qui permet à 10 personnes qui discutent de paraître 100. Dans un coin une pile de de machin à stretching , des chaises en bois et des tables (de cantine) . On y accède par un long couloir encombré de vélos (!). Une partie librairie à la gloire de Che Guévara et de la dialectique, une table de propagande de la FA et quelqes ouvrages poilants sur comment fabriquer une cuisinère solaire, probablement commandités par la C.I.A pour faire passer la décroissance pour un passe-temps pour riche oisif ou retraité bricoleur.

Samedi soir , une soirée "cabaret" aligne quelques attractions inégales, dont un conteur africain à la narration hilarante, également percusionniste redoutable, un guitariste classique qui arrache sa mère et du flamenco, toujours impressionnant quand bien fait. La mirabelle aidant , la soirée est plutot agréable. Le bruit de fond des gens qui discutent (on entend distinctement le mot "dialectique" ) est malgré tout assourdissant et le tout se déroule dans une fumée Samson/Camel/Marlboro a en dégueuler ses tripes. Car le babos gauchiste théatreux étudiant FUME. Qu'il soit déguisé en punk n'y change rien. A intervalles réguliers , des troncs invitent les fidèles à donner. De même, le bar est "prix libre" et affiche un prix de revient du gobelet de 15 cl de bière 1er prix à 0,5 € (!). Vendre ce godet 0,5 n'est pas un problème, mais essayer de faire croire qu'on l'a payé ce prix là, ça pose la question de la fin et des moyens, qui se reposera à plusieurs reprises durant le week end. D'ailleurs l'organisation de la salle consiste essentuiellement à déposer des troncs pour la quète un peu partout et ne va pas jusqu'à avoir l'idée déplacer les vélos pourqu'on puisse passer les amplis et la batterie sans problèmes.

Le lendemain, la Bolchevita, leurs copines et moi déboulons vers 18 h avec le matos. On glandouille sur le parking à quelque distance d'un groupe de punks à chiens pas très punks et d'un coup on fonce. Les babos/militants finissent leur colloque, le mot "dialectique" résonne dans l'air tandis que nous entassons les amplis. Les Minables installent leur matos : une console Yamaha d'emprunt et des micros. Les Minables sont un groupe acoustique aux allures d'étudiants. Je loupe une partie de leur set pour cause de kebab et de manque de motivation. Le son est bof bof bof. Un brouhaha un peu fastidieux à décrypter. Ils sont au point, ont l'air de s'amuser, mais j'accroche pas. La contrebassine artisanale est un instrument marrant qui sonne étonnament bien, mais l'accordéon et les guitares sèches, les rythmes musettes, ça me gave au plus au point. On distingue mal les paroles et je ne peux pas rentrer dans leur délire. Ils restent tassé sur la scène (euh quelle scène ? enfin dans leur bout de cantine , quoi, au niveau du sol). Bref un gros mouais bof pour ce genre de chanson alternative, mais les conditions ne l'ont vraiment pas mise en valeur ...
Pouf pouf, démontage /remontage. C'est un peu le bordel . On discute avec le tour manager de Sinceryman, le groupe américain (ou anglais ?) en tournée européenne qui a bien voulu participer gratuitement, n'ayant pas de concert ce soir là. Ils joueront donc en final.
Bolchevita se tasse dans le même bout de cantine que les Minables, fait plonk plonk sur les instruments, et , sans rien régler - et sans savoir ce qu'on entend dans la salle , démarrent leur set.
C'est atroce.
On entend rien.
Rien.
Juste la résonnance de la salle et la batterie. Ca fait deux mois que j'écoute Bolchevita 10 heures par jour, que je rentre dans leur pâte sonore pour en libérer la forme. Je ne reconnais rien. C'est leur 1er concert à 5, et leur nouveau guitariste - très sympa et réputé bon musicien- me semble horriblement musical, tirant l'ensemble vers quelquechose de popifiant et chaloupé.
Bon, ça s'échauffe un peu sur scène. Je fais des allées et venues entre la salle et la console . Je ne peux pas faire grand chose : elle ne gère que les 3 micros chant et le synthé. Placée comme elle est , on ne peut pas se fier à ce qu'on entend : ça n'a rien à voir avec ce qu'on entend de la salle. Eclairés par le panneau "sortie de secours", les Bolchevita sont tassés contre le mur et piétinent leurs cables avec une application exaspérante. Arnaud-guitare est passé à un son saturé et l'ensemble est nettement plus rock et énergique. Finalement, sur "refuse , resist" (reprise de Sepultura) , sous ce qui me semble être l'impulsion de Jools-batteur (qui est particulièrement dans son élément sur ce morceau), Bolchevita s'énerve et gagne en cohésion. A compter de ce point le set devient plus dense. Le son ultra pourrave reste pénible (la résonnance couvre parfois les instruments !) , mais j'arrive à reconnaitre les morceaux. Après un "Didier ni maître" speedé , les Bolch finissent par un "5 heures" qui prend aux tripes, avec de l'émotion et de l'électricité, qui me donnera envie de les rejoindredans la lumière glorieuse des néons "blanc industrie" déjà rallumés.
Ayant vu presque tous leurs concerts en vidéos, je peux dire que Bolchevita gagne en densité et en efficacité à chaque fois. Mais il reste une constante : le début du concert est fluctuant , et c'est passé un point qu'ils se lachent et deviennent à la fois puissants et plus carrés.
Bon, pouf pouf, faut cavaler pour que Sinceryman qui s'impatiente installe son matos. On démonte sous les néons-lobotomie, dans le brouillard Samson/Camel/Marlboro et on entasse (on oubliera d'ailleurs la tête de l'ampli basse, récupérée plus tard) dans les bagnoles. Sinceryman fait son soundcheck et démarre . Fort. Très fort. J'ai des protections auditives qui sont loin d'être du luxe. Les Américains jouent sur 3 énormes Marshall 2 corps, la batterie est sèche, et seule la voix passe sur la petite sono des Minables.
Si on aime les petits culs et les têtes à claques, les Sincerymen sont sexy. Mignons à divers degré, avec une touche d'émo kid et des bonnets quand ils ne sont pas sur scène, ils passent de façon instantanée de la courtoisie posée au déchainement électrique. Carrés et professionnels , ils démarrent prêts. Tout de suite la différence est frappante: ils occuppent 4 fois plus d'espace que les autres groupes, ils utilisent la pièce. Le chanteur est constamment en mouvement , grimpe sur les chaises , se roule par terre , escalade les rebords de fenêtres, prend le plafond à témoin. Derrière , les 4 autres assurent un hardcore lourd et brutal. Toutefois, l'ensemble est gratifié d'une couche de noise par le volume dément (115 , 120 dB ?) qui écrase littéralement la résonnance de la cantine et leur musique doit probablement être plus pop en disque. Les conditions ont certainement joué dans la transformation en unisson sonicyouthoïde de notes qui louchaient peut être vaguement vers Muse au départ. Les trente ou quarante clampins qui restent dans la salle ont tendance à saigner des oreilles et regardent, médusés, le chanteur foncer vers eux. Un membre de l'équipe a visiblement pour role d'extraire le chanteur du public où il se jette , il glandouille en rigolant. Là , le public est loin , statique, à coté de la plaque. le chanteur se jette donc par terre , chante à genoux. Je réalise au bout d'un moment qu'il est couvert de sang, le bras, la tronche , le micro. Il reste là, à genoux, semblant attendre qq chose. Ni le groupe, ni le staff Sinceryman ne semble inquiet. Finalement , le chanteur se lève et court aux chiottes. Calmement et avec flegme, le reste du groupe démonte. A ce moment, les flics débarquent, appellés par les voisins , suite au tsunami rock'n'roll qui a défoncé les murs de la chapelle St Guévara.
L'interruption brutale de la transe me laisse dans un drôle d'état. j'ai l'impression d'avoir vu les Yarbirds en 1967 , ou peut être (pas tout à fait ) les Stooges. Un truc rock 'n'roll éternel. Vaincre les résonnances d'une salle pourrie par le pur volume brut des amplis , sans ces sonos qui transforment les concerts en chaine hi fi géante, face à un public dont l'écrasante majorité ne comprend RIEN à ce qui arrive.
Bien sûr, Sinceryman sont des pros (comme l'étaient les Stooges ou les Yarbirds), bien sûr, il y a du théatre dans tout ça. Ca n'enlève rien au contraire. Ca en fait partie. Et l'énergie est réelle.
Ca m'énervera d'entendre après ça des commentaires alterfranchouillards sur les "amerloques" , alors que ces mecs ont joué gratos, en soutien à l'évènement, et en y allant à fond. Le babos gauchiste français est avant-tout un Français qui n'aspire rien tant qu'à faire des essais nucléaires pour dire merde aux étrangers. Y'a une éducation française (que pas mal d' immigrés ont bien chopé aussi) qui a peu à voir avec l'orientation politique et qui laisse des traces, parfois plus que des traces, surtout quand on en est pas conscient et qu'on pense, en plus, être du coté du Bien . Ca m'a rappellé des textes des Dead Kennedys, et puis fuck, je m'en foutais, je venais de voir les Yarbirds jouer "Train kept a rollin' " .
Sinon, je me dis que la Révolution n'est pas près d'arriver : il y a tout un tas de gens qui ne sauraient plus de quoi parler le samedi soir.

Monday, April 17, 2006

Y a un truc


Sur cette photo, on comprend tout de suite comment ça marche..Il suffit de soupoudrer les anneaux d'un peu de poudre de Perlin pinpin et ça marche tout seul !!
J'espère que ton public marocain ne se rendra pas compte de cette honteuse supercherie !!

Bon voyage les BADABLOUMS !!

Thursday, April 13, 2006

Troupes françaises hors du Tchad !

Salut,
Le ministère a annoncé que l'aviation Française a fait un tir de sommation sur les rebelles Tchadiens . S'ils avouent cela c'est que leur intervention est autrement plus sérieuse. Le dictateur Déby est un des piliers de la Françafrique, nul doute que Chirac vole à son secours.J'ai très peu d'infos sur qui sont ces rebelles, mais qui que ce soit nous devons empêcher l'impérialisme Français d'y mettre son nez.
Je mets à la suite et en pièce jointe diverses infos :
-une dépêche AFP
- un communiqué de survie
- un article de Lutte Ouvrière qui rappelle un peu le contexte Tchadien
- un message d'un pote Tchadien, ainsi que le communiqué du groupe auquel il appartient.
Troupes Françaises hors du Tchad !
Seb.

Retour au calme à N'Djamena, "inquiétude" française
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jeudi 13 avril 2006 (Reuters - 18:18)
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par Betel Miarom
N'DJAMENA - Les forces gouvernementales du président Idriss Déby ont repoussé une intrusion de rebelles à N'Djamena, la capitale du Tchad, où la situation suscite "l'inquiétude" de la France.
A la faveur de la nuit, des rebelles venus de l'est du Tchad ont réussi à s'introduire jeudi matin à N'Djamena, située dans l'ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun. Des combats les ont opposés pendant plusieurs heures aux forces gouvernementales dans les faubourgs nord-est de la capitale, où les habitants sont restés terrés chez eux.
Idriss Déby, qui accuse le Soudan d'armer les rebelles, a assuré que la situation était "totalement sous contrôle.
"La colonne qui a attaqué ce matin a été complètement détruite", a déclaré le président tchadien, interrogé sur RFI.
Le gouvernement a exhibé une cinquantaine de rebelles qu'il dit avoir capturés lors des combats. Ceux-ci étaient jeunes et vêtus de tenues de camouflage.
Un journaliste de Reuters a pu voir près du siège du parlement, dans le nord-est de N'Djamena, une camionnette calcinée avec, à l'intérieur, des corps brûlés et un autre cadavre gisant sur la chaussée à proximité.
"Nous avons balayé les assaillants", a commenté le général Mahamat Ali Abdallah Nassour, ministre de l'Administration du territoire.
Les rebelles du Front uni pour le changement (Fuc), basés dans l'est du Tchad, progressaient depuis dimanche en direction de N'Djamena. Ils souhaitent renverser Déby avant l'élection présidentielle prévue le 3 mai dans ce pays d'Afrique devenu depuis peu un producteur de pétrole.
L'ARMÉE PATROUILLE DANS N'DJAMENA
Le ministère français de la Défense a évalué l'importance de la colonne rebelle entrée à N'Djamena à "quelques véhicules". Il a qualifié cette offensive sur la capitale tchadienne d'"actions isolées, ponctuelles qui ne traduisent pas une action coordonnée".
La France, qui a envoyé du Gabon 150 soldats en renfort des 1.200 militaires déjà déployés au Tchad dans le cadre de la mission "Epervier", n'envisage pas pour l'instant d'évacuer ses ressortissants.
Le gouvernement a reconnu que l'aviation française avait tiré un coup de semonce sur des rebelles progressant vers N'Djamena, pour leur envoyer un "signal politique" sur la volonté de Paris de "garantir la protection de ses ressortissants".
La France a en revanche démenti les accusations de "bombardements" formulées par les rebelles.
Les avions français effectuent également des missions de "renseignement" pour réunir des preuves sur une éventuelle ingérence du Soudan, qui dément toute implication.
Jacques Chirac, a-t-on déclaré jeudi dans son entourage, a apporté son "soutien politique" à Idriss Déby et l'a encouragé à saisir le Conseil de sécurité de l'Onu.
"Ce qui prévaut, c'est l'inquiétude", ajoute-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat français.
Abdoulaye Abdel Karim, chef du Fuc, a déclaré par téléphone satellitaire à Reuters que les rebelles étaient aussi entrés dans la ville d'Adre, près de la frontière soudanaise.
Le général Nassour a assuré que l'armée tchadienne contrôlait cette ville, attaquée, selon lui, par les forces soudanaises.
Une fois le calme revenu à N'Djamena, un journaliste de Reuters a parcouru la ville. Il a croisé peu d'habitants mais a vu des militaires patrouiller dans les rues.
Au pouvoir depuis 1990, Déby a dû faire face depuis plusieurs mois à des vagues successives de désertions au sein de l'armée, mais aussi dans son entourage.
Des diplomates ont fait savoir que les Nations unies et les Etats-Unis envisageaient l'évacuation de leur personnel diplomatique non essentiel dès que la situation le permettrait.
Esso Chad, filiale de la compagnie américaine Exxon Mobil, qui contrôle un oléoduc au Tchad, a d'ores et déjà évacué certains employés et leurs familles, ont déclaré des diplomates.

13 Avril. TCHAD : Lettre ouverte aux autorités françaises
Publié le jeudi 13 avril, 2006
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Madame le Ministre de la Défense,
Dans le contexte actuel d’une dégradation majeure de la situation politique et sécuritaire sur l’ensemble du territoire tchadien, nos organisations dénoncent le soutien politique et militaire permanent que la France accorde au régime du président Déby jusqu’à ce jour.
Nos organisations contestent la position de la France selon laquelle le président Deby serait le seul à pouvoir garantir la stabilité et l’unité nationale du pays.
Nous contestons également le soutien de la France, ce matin encore, sur la tenue de l’élection présidentielle du 3 mai, considérant qu’il est totalement aberrant de tenir cette élection dans ce contexte.
Nous dénonçons l’appui (confirmé par le porte parole du Ministère de la Défense) de l’armée française au pouvoir tchadien : transmission de renseignements aériens et d’écoutes, transport de munitions et sécurité du président.... De multiples témoignages font état d’interventions directes de l’armée française depuis le 11 avril jusqu’à ce jour, notamment autour de N’Djamena et de Adré.
Nos organisations demandent à la France de :
- cesser tout appui militaire et politique au régime actuel,
- arrêter tout soutien en faveur du maintien de l’élection présidentielle du 3 mai,
- favoriser la tenue d’un véritable dialogue politique national tel que proposé par la société civile tchadienne et accepté par l’ensemble des forces sociales et politiques.
Nos organisations interpellent les autorités françaises et invitent les parlementaires à se saisir d’urgence de cette question, et restent extrêmement attentives quant à la situation des droits de l’Homme et quant à la sécurité des populations et des membres de la société civile.
Nous demandons enfin aux autorités françaises une réaction rapide et appropriée à cet appel.
Signé à Paris, le 13 avril 2006.
Document attaché : Manifeste du Comité pour la paix et pour la réconciliation au Tchad en date du 12 avril,
Organisations signataires : Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-France), Agir ensemble pour les droits de l’homme, Agir Ici, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Environmental defense, Franciscans International, Initiative Pro Afrika, Les Amis de la Terre, Survie.
Contacts presse :
Bruno Angsthelm CCFD b.angsthelm(at)ccfd.asso.fr 01 44 82 80 00
Olivier Thimonier Survie olivier.thimonier(at)survie-france.org 01 44 61 03 25
Clément Boursin ACAT-France clement.boursin(at)acat.asso.fr 01 4

Salut Sebastien,
Voila les positions et acusations concernant le rôle de la France dans le conflit actuel au Tchad. Tu sais, cela ne fait aucun doute qu'il y a eu ingérence. Et cela a beaucoup de sens pour nous. Depuis hier matin, la France n'a pas laché Deby par ce qu'elle se méfie des rebelles concernant l'avenir de ses intérêts. La France qui pense aux intérêts mutuels des peuples et à l'amitié doit réagir pour éviter que les plus égoistes des français puissent ternir leur image en soutenant un dictateur contre son peuple.
merci de votre compréhension,
Mahamat


Article tiré de lutte ouvrière:
Tchad : Victimes de la dictature et des compagnies pétrolières
La Banque Mondiale a annoncé le 6 janvier qu'elle interrompt tous ses programmes de financement au Tchad, soit environ 124millions de dollars, invoquant le fait que le gouvernement tchadien n'utilise pas convenablement l'argent qu'il tire de l'exploitation du pétrole du pays.

Le Tchad, dont 80% des 10 millions d'habitants vivent avec moins d'un dollar par jour, est un pays producteur de pétrole, sans que cela change quoi que ce soit pour la majorité de la population, sinon en pire. Trois cents forages dans le sud du pays sont exploités par un consortium regroupant deux sociétés américaines, ExxonMobil et Chevron, ainsi que la compagnie malaisienne Petronas. Depuis juillet 2003, un oléoduc de 1000 kilomètres achemine ce pétrole jusqu'au port de Kribi au Cameroun. Il a été financé par un prêt de la Banque Mondiale.

Celle-ci avait présenté l'accord conclu avec le Tchad et le Cameroun comme très moral, car il prévoit que l'essentiel des revenus pétroliers des deux États soit pour une partie investi dans des secteurs tels que l'éducation, la santé, l'eau potable, et pour une autre partie déposé sur un compte bloqué à la City Bank à Londres, censé servir aux générations futures. Mais le 29 décembre dernier l'Assemblée nationale tchadienne a adopté un projet de révision de la loi, présenté par le gouvernement d'Idriss Déby, qui remet en cause l'accord avec la Banque Mondiale.

Le président de cette banque, Paul Wolfowitz, dénonce un détournement opéré par l'État du Tchad. Il a l'indignation sélective. En effet, juste avant d'être nommé à ce poste en mars 2005, il était sous-secrétaire d'État américain à la Défense, autrement dit l'adjoint de Donald Rumsfeld et donc l'un des principaux responsables de la guerre contre le peuple irakien. Il a donc une bonne expérience dans le détournement des fonds publics vers l'armée, c'est-à-dire vers les capitalistes qui en vivent, pour un budget infiniment supérieur à celui du Tchad, puisque les opérations militaires en Irak coûtent plus d'un milliard de dollars par semaine, dix fois la totalité des revenus du pétrole versés à l'État du Tchad pour l'année 2004.

La Banque Mondiale ne pouvait ignorer qu'Idriss Déby, au pouvoir au Tchad depuis 1990 et qui s'y maintient avec l'aide d'un millier de soldats français stationnés dans le pays, n'utiliserait pas les revenus pétroliers pour améliorer le sort de la population du Tchad. Mais cela n'a pas retenu la Banque Mondiale de s'impliquer dans une affaire dont les principaux bénéficiaires sont, en réalité, les compagnies pétrolières. Celles-ci ne laissent en effet que 12,5% des revenus pétroliers à l'État tchadien. Un rapport d'Amnesty International publié en septembre 2005 a dénoncé ces contrats, qui donnent tous les droits aux compagnies pétrolières face aux habitants de ces pays privés des ressources de la chasse ou de la terre, et dont certains sont victimes de pollutions liées à l'exploitation pétrolière.

Ce n'est évidemment pas un hasard si la Banque Mondiale a fait silence là-dessus. Ses dirigeants peuvent, à l'occasion, montrer du doigt le dictateur d'un pays pauvre, mais jamais les compagnies pétrolières, même si celles-ci font des ravages considérables parmi la population et avec la complicité de la dictature locale.

Jean SANDAY

Comme depuis trois ans maintenant, l'association organise chaque année un festival musico-circo-théâtral. Après "Culey fait sa tête de l'art" à Culey(55) en 2004, "Le peuple des champs" à Vavincourt(55) en 2005, place cette année à...

"Une fête, deux familles"

les 15 et 16 Avril prochain à Tannois.


En collaboration avec un bon ami à nous qu'est le Cirque Gones, nous proposons une nouvelle formule par rapport aux années précédentes puisque que les festivités se déroulerons sous trois magnifiques Chapiteaux (Attention places limitées donc !!) et où frites et sandwichs traditionnelles laisseront place à un repas, un vrai, concocté par les cuisiniers de l'associations.

Au programme :

Samedi
à partir de 15h00

Le cirque Gones (jonglerie, acrobatie)

Art mania (cabaret, cirque)

Expo Photos

Repas

à partir de 21h00

Les sKlopes (musique traditionnelle)

l'effet à dytique (ska)

Courants d'airs (musique à danser)

Car'pe diem (Chanson...)

Dimanche
à partir de 15h00

Le cirque Gones

La Smalah (théâtre)


Tarif : Demi journée 3€
Journée 4€

Friday, April 07, 2006

Bouteille à la mer


Vous avez remarqué ?
Pour ce qui s'intéresse au cinéma d'horreur, la tendance actuelle est le retour aux recettes des années 70. Après des années 80 gore-rigolo (Braindead, Evil Dead..) et des années 90 paradico-parodiques (Scream, Scary-Movies), on revient à du "Survival" pur et dur, très premier degré (Creep, Descent, 28 jours plus tard...).
Tout ceci ravi les amateurs de sensations fortes et les cinéastes amateurs.

Justement, voilà le sens de cette annonce.

Etant un triple amateur du survival justement, des "zombies movies" à la Romero et du gore-gore à la Peter Jackson, je me suis dit : Ce qui serait bien, c'est de combiner tout ça dans un court-métrage qui se tournerait pendant les vacances de Pâques.

Problème : Il n'y a ni scénario, ni acteur et une seule caméra pour le moment. Pour le montage, on peut se servir de Première et pour les FX, bah, des abbats et du faux-sang (ou After Effects pour ceux qui sont balèzes).
Donc, si vous êtes acteur, éclairagiste, acteur, caméraman, maquilleur, réalistaur, scénariste en herbe..Laissez un comment pour participer au projet !

Steven S.

Thursday, April 06, 2006

alors....Ca s'est passé comme ça !


Vers la fin des années 1970, des groupes de jeunes radicalisent la musique punk en accélérant les tempos, en raccourcissant les morceaux et en introduisant des paroles plus critiques. Le hardcore émerge probablement en premier lieu à Washington D.C, notamment sous l'impulsion du groupe Bad Brains, jeunes rastafariens noirs mélangeant punk et métal (son plus dur et solos heavy), styles auxquels ils mélangeront le reggae un peu plus tard. Suivront une ribambelle de groupes comme Government Issue, Teen Idles, Minor Threat (les initiateurs originels du mouvement straight-edge), Marginal Man, Artificial Peace, State of Alert, Void, Youth Brigade... Les Teen Idles, groupe dont Ian Mckay, futur chanteur de Minor Threat, de Embrace puis de Fugazi (entre autres), peuvent être considérés comme le premier groupe straight-edge), mouvement qui sera par la suite une branche significative et très vivace du hardcore.

A peu près au même moment se développent des scènes hardcore à New York, où des groupes comme Agnostic Front, Murphys Law, Antidote, Cro Mags... seront à l'origine de ce qui sera éstampillé "newyork hardcore"(ou NHYC), ainsi qu'à Boston, où des groupes comme SSD, DYS, Gang Green, The Jerry's Kid, The F.U's, The Freeze, Negative FX, Last Rights, et plus tard Slapshot, développeront une scène hardcore importante (fortement activiste et portée sur le straight-edge). Quand à la scène californienne (essentiellement à L.A.), avec des groupes comme Black Flag, The Adolescents, Dead Kennedys, The Circle Jerks, Red Cross (plus tard Redd Kross), ... elle reste tout de même peu développée relativement à celles de la côte est.

Ces scènes là restent les principaux foyers de naissance et de développement du hardcore, bien que d'autres villes américaines ou nord-américaines aient connu quelques groupes hardcore notoires, comme Poison Idea à Portland ou DOA à Vancouver.

Il convient de noter qu'à cette époque, le hardcore n'est encore rien d'autre que du punk fait par des punks, et aussi énormément de skinheads, et que malgré son appellation spécifique et certains changements d'attitudes (naissance du straight-edge, rejet du nihilisme punk, activisme politique pour certains, discours populos et patriotes pour d'autres), les scènes hardcore restent très violentes et en partie en proie aux problèmes de gangs (on ne compte plus les anecdotes de violence des "scenesters" de l'époque, entre les Fag Bashing -chasse aux homosexuels- et les affrontements Boston/NY). A proprement parler, le hardcore n'émerge comme culture "à part entiere" qu'au milieu des 80's, ou enfin celui-ci se démarque dans son ensemble du punk, autant dans l'attitude et ses idées propres que dans son style musical et vestimentaire, tout en conservant des rapports très étroit avec ce dernier.

Aussi, quoi qu'il en soit, dès le départ le hardcore se place dans la continuité du punk et de mouvement skinhead, mélant anticonformisme, rejet de la société (ce qui se traduit dans les textes), se présentant comme le moyen d'expression privilégié d'une jeunesse populaire. Une jeunesse issue pour une bonne part des classes les plus pauvres de l'amérique de la fin des 70's/début 80's (ce qui n'est pas pourtant toujours le cas), jeunesse majoritairement blanche, mais aussi en partie noire et latino. Cependant l'anarchisme et le militantisme d'extrême gauche souvent affiliés à l'esprit DIY (Do It Yourself) dans l'imaginaire des jeunes d'aujourd'hui n'étaient pas nécessairement portés en avant par l'ensemble des groupes constituant les différentes scènes hardcore naissantes, et bien que certains s'en revendiquaient avec plus ou moins de sérieux, beaucoup avaient des discours franchement patriotes, réactionnaires voir même anti communistes, sans pour autant sombrer ni dans le fascisme ni dans le racisme.

Loin d'une vision idyllique et fantasmatique du hardcore originel, ou les kids et les bandes auraient été unis autour de valeurs positives, dépassant le punk et leurs conditions sociales souvent déplorables, pour construire un mouvement engagé ou le DIY et l'unité régneraient en maître, le hardcore apparaît bien plus tôt derechef comme un mouvement pluriel et diversement orienté. Chaque scène développe ses spécificités, qui donneront lieu à des orientations futures totalement différentes. Pendant que la violence gangrènera une partie de certaines scènes, fermant les portes des clubs aux kids, étouffant les scènes locales (notamment à NY), d'autres n'auront de cesse d'intégrer de nouveaux ingrédients musicaux à leur style, développant de nouveaux horizons musicaux qui seront à leur tour diversement intégrés. C'est ainsi que la scène bostonienne s'éloignera vers le métal et le hard rock, tandis qu'à Washington, sous l'impulsion de la constellation de groupes du label Dischord Records, le hardcore punk basique et brutal évoluera vers des styles musicaux plus mélodiques et plus travaillés, donnant naissance au hardcore mélodique (Dag Nasty entre autres)puis plus tard à l'emo-core.

Finalement, les mids 80's voient un essouflement progressif du mouvement hardcore punk né à la fin des 70's, du fait que les "scenesters" vieillissant quittent la scène (souvent trop violente), pour s'insérer socialement (ou finir en prison), ou réorientent leur musique vers des styles plus commerciaux ou plus "matures". Mais déjà une nouvelle génération pointe à l'horizon et laisse préfigurer le retour en force du hardcore et ce plus particulièrement à la fin des 80's. Un hardcore encore plus violent et radical, de plus en plus autonome musicalement relativement au punk rock va alors voir le jour (définissant les styles appellés aujourd'hui hardcore oldschool), spécialement à NY. Le straight-edge lui aussi monte en flèche après s'être éteint à Boston, retrouvant une vivacité particulière à NY, notamment sous l'impulsion de groupes comme Youth of Today, Gorilla Biscuits, Judge, ... jusqu'à devenir une déferlante dont le point culminant sera l'année 1988 (âge d'or du straight-edge américain).

Tuesday, April 04, 2006

Minor threat


Membres du groupe
· Ian MacKaye - chanteur
· Lyle Preslar - guitariste
· Brian Baker - bassiste
· Jeff Nelson - batteur
· Steve Hansgen - bassiste (quand Baker choisit de jouer de la guitare)

Minor Threat est un groupe hardcore punk, originaire de Washington DC, fondateur du mouvement 'Straight Edge' (la frange droite). Ce groupe marqua profondément l'histoire de la musique punk malgré la courte durée de son existence (1980-1983). Toutefois, Ian MacKaye refusa plus tard de se considérer comme le 'leader' de la scène 'Straight Edge'.
Minor Threat a défini la forme musicale qu'adopteront de nombreux groupes hardcore punks des années 80 et 90 : ils produisaient des chansons de courte durée, parfois avec une étonnante rapidité, mais toujours d'excellente qualité. Minor Threat était indépendant des grandes maisons de disques : tous leurs CD sortirent sur le label Dischord Records qui fut fondé par Ian lui-même.

L'histoire du groupe

Lorsqu'ils étaient encore à l'école, Ian MacKaye et Jeff Nelson faisaient partie du groupe de hardcore punk DC The Teen Idles. Après leur séparation, Mac Kaye décida de chanter plutôt que de jouer de la basse et créa le groupe Minor Threat avec Nelson et deux jeunes de l'école Georgetown Day : le bassiste Brian Baker et le guitariste Lyle Preslar.
Leurs premiers albums, Minor Threat et In My Eyes, sortirent en 1981. Le groupe devint populaire dans la région et joua en concert sur la côte est des États-Unis.
Par inadvertance, Straight Edge, l'une des chansons de leur premier album, inspira le mouvement éponyme. La chanson semblait prôner l'abstention de consommation de drogues et d'alcool ainsi que l'abstinence. Ce discours était inhabituel pour le rock.
Une autre chanson du premier album du groupe, Out of Step, laissa sa trace dans la philosophie Straight Edge : « Don't smoke / Don't drink / Don't fuck / At least I can fucking think / I can't keep up / I'm out of step with the world. » (« Ne fume pas / Ne bois pas / Ne baise pas / Au moins je peux p*tain de penser / Je ne peux pas suivre / Je suis hors du coup avec le monde. »). Le « Je » dans ces paroles, laissait supposer que quelques membres du groupe — en particulier Jeff Nelson, qui aurait parfois fumé de la marijuana allaient à l'encontre de l'opinion de MacKaye.
Minor Threat fut également accusé de racisme pour les chansons Guilty of Being White et Straight Edge. Ian MacKaye affirma avec véhémence qu'il n'avait jamais eu ce genre d'intention et que les gens avaient dû mal interpréter ses paroles. Plus tard, le groupe Slayer reprit la chanson Guilty of Being White mais dans un esprit très différent.
Parmi tous les facteurs de la rupture du groupe, il y eut des désagréments sur la direction musicale du groupe : en particulier, Lyle Preslar, le guitariste, admirait de plus en plus la musique de U2.
MacKaye partit donc se former au sein d'autres groupes dont Skewbald, Embrace, les obscures Egg Hunt puis plus tard Fugazi et the Evens, en plus de collaborer avec Pailhead.
Le label du groupe Dischord Records a distribué les produits de nombreux groupes de Washington DC et de ses environs, tels que Rites of Spring, Gray Matter et Dag Nasty et est devenu un label indépendant très respecté.
En 2005, la couverture du premier album de Minor Threat a été copiée par le fabriquant de vêtement de sport Nike pour une affiche promotionnelle d'un spectacle de skateboard appellé "Major Threat". Nike a également copié le logo distinctif de Minor Threat (dessiné par Jeff Nelson) pour cette même campagne publicitaire. MacKaye s'est adressé à la presse pour condamner les actions de Nike et a dit qu'il voulait discuter des moyens à mettre en œuvre avec les autres membres du groupe. C'est ainsi que les fans du groupe, sous les encouragemments de Dischord, ont créé une campagne de protestation écrite pour manifester leur mécontentemment contre l'infraction de Nike. Le 27 juin de la même année, Nike fit des excuses à Minor Threat, Dischord Records et leurs fans pour la campagne Major Threat. Toutes les œuvres artistiques de la campagne furent retirées de la circulation et détruites. Nike proposa de l'argent à MacKaye , mais celui-ci refusa préférant se faire payer en ballons de foot qu'il redistribua ensuite aux écoles de Washington DC .

Monday, April 03, 2006

LE GOUVERNEMENT PROVOQUE : LE 4 AVRIL ON BLOQUE LE PAYS !

La démocratie et la légitimité sont celles de la lutte

Le Conseil constitutionnel a « validé sans réserve » le CPE et Chirac s’apprête à promulguer la loi tandis que De Robien envoie les flics devant les lycées et que les tribunaux condamnent les premiers lycéens à de la prison ferme.
Le gouvernement provoque et a reçu, durant la journée de jeudi, une première réponse : l’approfondissement du mouvement, de nouveaux lycées basculant dans la grève et le blocage. Comme le disait jeudi le lycéen responsable de l’UNL arrêté lors d’une manifestation, « leurs provocations légitiment la radicalisation du mouvement ».
Le pouvoir, désavoué par tous les sondages, affronte aujourd’hui l’ensemble du pays en affrontant la jeunesse et en maintenant le CPE et la loi sur « l’égalité des chances », loi réactionnaire qui instaure l’apprentissage à 14 ans, le travail de nuit dès l’âge de 15 ans et prévoit un « contrat de responsabilité parentale » pouvant conduire à la suppression des allocations familiales.
Une nouvelle étape vient d’être franchie qui ouvre une crise politique. Pour l’ensemble du monde du travail et de la jeunesse, l’heure est à la préparation du 4 avril pour bloquer tout le pays, tous ensemble, pour exiger le retrait du CPE et de la totalité de la loi.

La force du mouvement

Mardi 28, nous étions trois millions, lycéens, étudiants, salariés, au coude à coude dans la rue pour refuser le CPE, le CNE, l’aggravation de l’exploitation. Un chiffre supérieur à ceux des plus grosses manifestations de 1995 et de 2003.
Alors que le mouvement s’étend depuis deux mois parmi les jeunes, que la grève et les blocages sont revotés dans les universités et se propagent dans les lycées, des centaines de milliers de salariés des petites et grandes entreprises, du privé et du public, sont pour la première fois depuis le début du mouvement descendus massivement dans la rue. Au-delà de la solidarité, chacun a conscience qu’il s’agit d’une même lutte, tous ensemble contre la précarité et la politique du gouvernement.
Mardi, dans les cortèges compacts, chacun commentait les chiffres et s’interrogeait sur la suite : comment préparer la prochaine étape, comment infliger un véritable recul au gouvernement et renverser le rapport de forces ? Aujourd’hui, cette question est encore plus à l’ordre du jour : il s’agit non seulement de ne pas laisser les jeunes seuls face à la répression et aux provocations, mais c’est tous ensemble qu’il nous faut affronter le gouvernement, exercer la pression de la rue.

La crise politique est ouverte

« La République ce n’est pas les préalables, ce n’est pas l’ultimatum » avait asséné Villepin à l’Assemblée nationale le 28 mars en réponse à l’exigence des trois millions de manifestants. Un appel au respect de la République rappelant ses propos à l’automne dernier, face à la révolte des banlieues : « Il n'est pas question que la République s'incline ».
Chirac s’apprête à promulguer la loi alors que 78 % de l’opinion ne lui fait pas confiance et que 83 % est contre le CPE. Totalement discrédité, le pouvoir prétend affronter l’ensemble du pays.
Villepin et Chirac donnent ainsi la mesure de la bataille : en exigeant le retrait de la loi, les manifestants contestent le Parlement de la République et le Conseil constitutionnel, ces institutions totalement illégitimes comme est illégitime ce gouvernement qui a imposé le CNE par ordonnance pendant les vacances d’été, a fait décider le CPE en pleine nuit par une poignée de parlementaires et a passé en force au 49-3 la loi sur l’égalité des chances.
Chirac, Villepin, De Robien fixent la barre au mouvement : imposer la légitimité des exigences du monde du travail et de la jeunesse dans la rue par la lutte, et en retour, décréter leur propre illégitimité !

La gauche et le ridicule de l’appel à Chirac…

Le Parti socialiste n’a pu faire autrement que de participer aux manifestations même s’il a bien du mal à faire entendre une différence sur le terrain de la précarité (et pour cause… ses recettes sont les mêmes : nouveaux emplois aux nouvelles initiales… et nouvelles subventions aux entreprises. Strauss-Kahn va même jusqu’à employer le vocabulaire de Sarkozy, défendant la « flexi-sécurité »). Mais s’il s’est joint au mouvement, le PS n’en est que plus pressé de trouver une issue respectant le cadre institutionnel, craignant la crise sociale et l’irruption des masses sur le terrain de la lutte.
C’est la raison de son recours devant le Conseil constitutionnel, espérant qu’un rejet du texte oblige le gouvernement à inviter les « partenaires sociaux » à trouver une issue « négociée ». Anticipant malgré tout la réponse, Fabius et Strauss-Kahn s’étaient adressés dès le début de la semaine à Chirac pour lui demander de remettre le CPE en délibération à l’Assemblée pour une « deuxième lecture », comme l’avaient demandé avant eux Hollande, Buffet et Bayrou ou, depuis, le parti radical de Borloo… Pour Fabius, c’était « la seule solution » pour sortir de « l'impasse » actuelle tandis que Strauss-Kahn estimait, lui, que le rôle de Chirac « est de mettre fin à cette situation de tension dangereuse pour le pays »…
En appeler à l’arbitrage de Chirac face à Villepin, la suite des évènements a montré s’il en était besoin le ridicule de la chose…
C’est pourtant également le sens de la lettre que les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont envoyée le 28 au soir à Chirac. « Attachés aux valeurs républicaines et démocratiques, nous vous saisissons solennellement afin qu’en application de l’article 10 de la Constitution, vous demandiez au parlement une nouvelle délibération de la loi égalité des chances excluant notamment l’article 8 relatif au Contrat Première Embauche. C’est, pour les cinq confédérations syndicales, la condition nécessaire et indispensable à l’ouverture rapide du dialogue social auquel nous souhaitons participer et qui est actuellement totalement bloqué » ont-elles écrit.
Alors que nous sommes trois millions dans la rue, demander à ce même Parlement, qui depuis 2002 a voté toutes les lois réactionnaires, de revoir la loi a quelque chose de pas très sérieux... Sans compter que les confédérations ne mettent l’accent que sur le CPE et non sur l’ensemble de la loi sur l’égalité des chances.

Les syndicats entraînés par la force du mouvement emmené par la jeunesse

La jeunesse, en lutte depuis deux mois dans les universités, a mené et gagné la bataille de l’opinion. Par sa détermination, grâce à la démocratie militante de son mouvement, elle l’a élargi. Elle a entraîné et donné confiance, dans ses propres rangs d’abord mais aussi parmi les salariés. Et elle a imposé le tempo aux directions syndicales, malgré leur crainte de la crise.
La réponse des cinq confédérations syndicales, la semaine dernière, à l’invitation de Villepin à « renouer le dialogue » a finalement tourné court du fait de la pression des jeunes et des salariés : bien évidemment bredouilles et plutôt ridicules à leur sortie, les 5 n’ont eu d’autre choix que de refuser l’invitation suivante. Le Monde rapporte qu’au sortir de l’entrevue avec Villepin, Chérèque, dirigeant de la CFDT, rageait : « Villepin ne nous aide sur rien. Alors je ne vois pas pourquoi nous ferions un effort pour aider un gouvernement qui ne nous a prévenus qu'au dernier moment, sur une loi que nous n'avons pas choisie ». Un aveu… Deux jours plus tard, il confiait au même journal : « Je ne suis pas le pompier de service [...] On est courageux, on est capables de s'engager, mais on n'est pas masos »… Jeudi soir, il était dans les premiers à annoncer qu’il n’irait pas à la « grande négociation sociale » que Chirac se prépare à « proposer aux partenaires sociaux ».

Permettre aux possibilités du mouvement de donner leur mesure

Face aux tergiversations des directions syndicales qui déterminent leur attitude en fonction du rapport de forces, il s’agit aujourd’hui de militer concrètement dans les entreprises pour que, face aux provocations du pouvoir, les salariés rejoignent les étudiants et les lycéens, pour aller jusqu’au bout des possibilités du mouvement sur chaque lieu de travail. Pour les jeunes, dont beaucoup recherchent la rencontre avec les salariés, il est important de multiplier les contacts avec des syndicalistes, les solliciter, aller à la porte des entreprises, discuter de l’intérêt de s’unir pour exiger le retrait du CPE, mais aussi du CNE et de l’ensemble de la loi.
La garantie des droits des salariés, des jeunes, ne peut venir que notre lutte commune, des mobilisations pour renverser le rapport de forces, prendre sur les profits pour satisfaire les besoins fondamentaux des couches populaires. La lutte contre le CPE rejoint celle contre les licenciements, pour les salaires, pour le droit de tous à des revenus dignes, à une couverture sociale, contre le recul du départ à la retraite. Elle pose le problème du partage du travail entre tous, du contrôle du monde du travail sur la marche de la société.
L’ensemble de ces problèmes est débattu dans les AG étudiantes où les jeunes se pensent en futurs salariés. Dans les entreprises, le lien se fait entre le problème du CPE, de la précarité et tous les mécontentements, toutes les attaques subies.
La politisation de la jeunesse et du mouvement, son organisation démocratique, sa volonté de s’occuper elle-même de ses propres affaires, de contrôler sa lutte, font la force du mouvement. Sa radicalité et son indépendance sont un encouragement pour bien des militants, elles redonnent envie de se mêler des affaires publiques, de prendre part au combat politique, et d’agir de même sur son lieu de travail.

Le 4 avril : jeunes, salariés, ensemble pour bloquer le pays !

Le 28 mars a été un encouragement pour l’ensemble du monde du travail. Son succès, l’appel de l’ensemble des organisations à la journée du 4 avril et, depuis, la réponse du gouvernement, mettent à l’ordre du jour la généralisation de la lutte.
Il n’y a bien sûr aucun automatisme et chaque militant mesure les difficultés, les obstacles à surmonter. Pour cela, chacun éprouve le besoin d’y voir clair, de mesurer les rapports de force réels, de reprendre collectivement confiance, de retisser les réseaux militants à la base. Il y a une revanche à prendre sur les échecs des années passées : elle apparaît aujourd’hui à portée de main et chacun sent bien que pour cela, il faut que nous prenions nos affaires et notre lutte en main.
La lutte solidaire de la jeunesse et des salariés, des précaires, des chômeurs, avec la conscience aiguë d’intérêts collectifs communs, est quelque chose de profondément nouveau, qui donne une liberté et une indépendance qui ont permis au mouvement d’aller déjà très loin.
La semaine qui vient va permettre à tous les militants, les jeunes, les salariés, d’en prendre la mesure pour franchir l’étape suivante, être à la hauteur de la provocation du pouvoir, du bras de fer qui s’engage. Il nous faut préparer, pour le 4 avril, le blocage de tout le pays, celui des facs, des lycées et des entreprises, grandes et petites, privées et publiques.
Il s’agit de préparer l’entrée massive des salariés aux côtés de la jeunesse dans la grève interprofessionnelle reconductible pour faire céder l’adversaire.
Ce gouvernement n’a plus aucune légitimité : il doit partir.

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